ciel
plage

Hypnose Humaniste et addictions

~~>

Hypnose et addictions

NB : Cet article n’est que la piste de mes recherches et expériences dans le domaine, mais avant cela une réflexion plus globale sur le fait d’écrire un article :
Celui-ci rend compte de mes connaissances du moment, dernières que je nourris de lectures, d’études et d’expériences, néanmoins elles sont en constante évolution et ce que j’écris ici évoluera au fil du temps. Cela peut paraître évident mais il me semblait important de le souligner.

Probablement l’une des principales raisons de consultations en hypnose.

Plaisir et addictions

On appelle aussi les additions la clinique du plaisir, car au départ c’est bien de plaisir qu’il s’agit ; l’addiction, selon Roger Caillois “Quand ce qui était plaisir devient idée fixe, ce qui était évasion devient obligatoire, ce qui était divertissement devient passion, obsession, source d’angoisse”.

à force de consommer la tolérance augmente, l’accoutumance se développe, le manque se créé, on parle d’addiction.

C’est bien connu, la clope ne dé-stress pas, elle apaise le stress qu’elle a elle-même générée par le manque, mais quid des addictions sans substance ?

Addictions à une substance et addictions comportementales

On distingue en effet :

  • les addictions à une substance : du sucre et du café à l’héroïne en passant par les additifs des cigarettes, les divers hallucinogènes, stimulants, dépresseurs, opiacés, l’alcool,...
  • les addictions comportementales : aux jeux d’argent, aux achats compulsifs, à la pornographie & à la sexualité, aux jeux vidéos et aux écrans, aux réseaux sociaux,...

La différence lorsqu’il s’agit d’une substance c’est que selon le cas un accompagnement est indispensable (pour l’alcool et les drogues par exemple). Il faudra alors travailler avec un médecin addictologue, un centre comme le CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) ou un CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risque pour les Usagers de Drogues). Peut-être avez-vous entendu parlé de syndrômes de sevrage ou de delirium tremens, bien entendu, lorsque le corps est susceptible de réagir, il doit être accompagné par un professionnel dans ce domaine.

NB : De manière générale, il me semble clair que l’accompagnement pluridisciplinaire et le travail d’équipe permet de mettre toutes les chances de son côté, et ce dans de nombreux domaines, les addictions évidemment mais aussi le poids, le stress, les traumatismes,...

Dopamine et philosophie

Lorsque l’on parle des addictions on parle souvent de la dopamine, l’hormone du plaisir, de ‘shots de dopamine” sur les réseaux sociaux ou les applis de rencontre, de “détox de dopamine” sujet d’actualité.
A ce titre, dans les addictions cette question se pose : l’addiction est-elle le problème ou la solution ? (Vous avez 3h.)
Sur ce sujet aussi j’ai récemment lu “Le désir, une philosophie” de Frédéric Lenoir, une mine de réflexion. La philosophie de manière générale est une voie que je ne saurais que trop recommander, c’est comme ouvrir ses perspectives, détendre ses trapèzes et regarder loin, vers des horizons qui se présentent soudain… prendre goût à la liberté de penser est, je crois, salvateur pour de nombreux maux.

Timing et le cercle de Prochaska et DiClemente

quand on parle d’addictions on parle aussi souvent du cercle de Prochaska et DiClemente :

1 - pré-contemplation - le changement n’est pas encore envisagé
2 - contemplation - prise de conscience du souhait d’arrêter
3 - préparation - recherche de solutions
4 - mise en action - (thérapie, accompagnement, hypnose
5 - maintient, ou rechute si mal accompagné.

Deux réflexions sur ici :

Souvent, lorsque l’on prend la décision de se faire accompagner une multitude de questionnements a déjà eu lieu et le fait de prendre la décision de prendre rdv a été un pas majeur, se retrouver dans un cabinet d’hypnose ou un centre d’accompagnement est une victoire en soi !

on parle ici d’un cercle à briser, d’où la nécessité de mentionner la rechute, d’anticiper sa possibilité (ou non!), d’être accompagné.e, de savoir si l’on est susceptible de rechuter, de le voir arriver, de se connaître, de remplacer le désir de la substance ou de l’addiction par un autre désir, peut-être celui de se sentir libre par exemple. Ce point-ci est particulièrement travaillé en Hypnose Humaniste, celui de “ressentir comment ça fait, quand ça fait 2 semaines, 5 ans, 10 ans qu’on est déjà libre” peut-être qu’en lisant cet article vous le ressentez déjà

Concrètement, en quoi consiste l’accompagnement en Hypnose Humaniste ?

La première séance sera dédiée à discuter de l’objectif, de la cause de l’addiction, et de ce qui la maintient. Croyances limitantes et aidantes, addictions liée à l’ennui, à la détente, à la concentration, à la convivialité, à un deuil ou un traumatisme, une blessure, une habitude, du stress et de l’anxiété,... une addiction peut aussi bien avoir une cause profonde qu’être purement mécanique, les protocoles choisis seront en fonction.

La particularité de l’Hypnose Humaniste est qu’elle est en conscience, c’est à dire qu’il n’y a pas besoin de lâcher-prise. Grâce à l’induction - par la voix - la personne va “étirer” sa conscience afin d’aller dans un état de transe consciente (ou état de conscience augmentée) et agir de manière symbolique. Cette forme d’hypnose n’est pas confrontante (on ne revit pas de scène) et pourtant profondément transformatrice.

Les séances sont personnalisées, le tempo ajusté aux besoins de la personne présente.
Chaque rencontre au cabinet est singulière, chaque histoire particulière, je peux néanmoins te dire ceci ;

  • les séances sont préparées en amont mais ajustées à l'instant, il y aura environ 2 à 10 séances, les premières rapprochées de 1-2-3 semaines, les dernières espacées de plusieurs mois.
  • l'état d'hypnose associante est bienvenu en soi, un simple bain d'hypnose peut avoir un effet puissant, en particulier après s'être senti.e dissocié.e. C'est comme avoir l'impression de se reconnecter à la vie, sortir la tête de la tempête pour prendre les décisions souhaitées et être créat.eur.rice de sa vie.

Je finirai sur mes notes de philo de lundi dernier. Dans l’Antiquité, à la question "qu’est-ce que le bonheur", pour le philosophe il était question de réaliser l’excellence de notre essence/réalisation humaine, dictée par le “souverain bien” (distingué ici d’un faux-bien guidé par les fonctions inférieures de l’âme).

Parfois on sent un élan vital, un grand “oui” à l’intérieur, une aspiration profonde, un désir (ici de se libérer d’une habitude/substance qui nous entrave) désir que l’on peut nourrir, graines de changement que l’on peut arroser grâce à une multitude d’outils et d’approches dont l’Hypnose Humaniste est pour moi l’outil de prédilection.

Je partage sur ce blog les outils que je connais, soit le Yoga et les EMC induits par la voix, outils complémentaires à des approches traditionnelles et qui ont eu tellement d’effets positifs dans ma vie que j’ai souhaité les étudier pour pouvoir à mon tour les transmettre.

Si tu souhaites en savoir plus ou prendre rendez-vous, n'hésite pas à m'appeler au 06 66 22 48 90 ou m'envoyer un mail à claire-lise@altschuh.fr.